Forces extractives et mobilités contraintes : analyse des responsabilités canadiennes dans les migrations latino-américaines

Dans un article précédent, nous avons examiné la définition du statut de réfugié telle que formulée dans la Convention de Genève, en montrant comment celle-ci exclut et invisibilise les personnes déplacées à cause des changements climatiques et de la dégradation de l’environnement. Or, cette dégradation n’est pas uniquement liée à la crise climatique globale. Dans de nombreux territoires du Sud global, elle est délibérément provoquée par des mégaprojets extractifs menés par des entreprises issues du Nord global: projets miniers à grande échelle, barrages hydroélectriques, monocultures industrielles, exploitation pétrolière et gazière, et bien d’autres.
La charte des droits et libertés québécoises protège-t-elle les droits des personnes migrantes temporaires sous permis fermé?

Malgré le principe d’égalité de droits, il existe de nombreuses exceptions dans nos lois qui créent des enclaves où les personnes notamment migrantes se retrouvent incapables d’exercer concrètement leurs droits.
PL94 à visage découvert

Le 30 janvier 2025, le ministre Jean-François Roberge annonçait le dépôt du projet de loi 84 sur l’intégration nationale, affirmant que le modèle québécois d’intégration était brisé et devait s’éloigner du multiculturalisme ¹ canadien. Il proposait un « contrat social » entre l’État et les personnes immigrantes, sans pour autant en préciser les contours. Le projet, axé sur la réaffirmation de la culture québécoise comme culture commune. Malgré les vives inquiétudes de la part de la société civile, et la demande formelle de plus d’une centaine d’organisations et d’une trentaine de personnalités publiques, de mettre sur pause le projet de loi en raison de sa dimension perçue comme assimilationniste, la loi a été adoptée le 28 mai 2025 en tant que Loi sur l’intégration à la nation québécoise.
Construire la figure de l’im.migrant(e) dangereux(se) pour banaliser sa criminalisation

Depuis la prise du pouvoir de Donald Trump aux États-Unis, nous assistons à une recrudescence inédite du discours anti-immigration en Amérique du Nord. Le durcissement idéologique et sécuritaire qui en découle donne lieu à un véritable régime d’exception en matière de contrôle migratoire sur tout le continent. Vous avez sûrement vu la vidéo choquante de personnes migrantes enchaînées, publiée sur le compte officiel de la Maison-Blanche, ou entendu Trump dire qu’il allait envoyer plus de 30 000 personnes sans statut au camp de Guantanamo, avant de finalement les transférer vers une prison en Louisiane. Et vous avez sûrement entendu parler de la mise en détention illégale du militant pour les droits des palestinien(ne)s Mahmoud Khali, qui pourtant est un résident permanent des États-Unis, mais que l’administration Trump cherche à déporter à tout prix.
Infolettre 21 Mai 2025
Infolettre OPLJM La production et la mobilisation des savoirs au service de la justice migrante Abonnez-vous à notre lettre d’information S'abonner Vous avez été abonné avec succès ! Oops! Une erreur s'est produite. Veuillez réessayer. Un mois de mai sous le signe de la mobilisation des savoirs et de la convergence des luttes Crédit photo: Hao Yin, Agence Voltaic Lancement de notre dernière publication et de sa capsule vidéo Un grand merci aux près de 200 personnes qui étaient des nôtres le jeudi 15 mai pour le lancement de notre plus récente publication, « Construire la figure de l’im.migrant(e) dangereux(se) pour banaliser sa criminalisation », ainsi que de la capsule vidéo qui l’accompagne ! Lors de cette soirée montréalaise, diffusée en simultané à Québec et à Rimouski, nous avons eu la chance d’écouter plusieurs expert·e·s s’exprimer sur les enjeux liés à la détention administrative et au traitement des personnes migrantes au Canada. Et un enorme merci à nos panélistes: Beni Landu Kisupa, qui a lui-même vécu la détention administrative au centre de Laval Idil Atak, PhD, professeure à l’Université de Toronto Louis-Philippe Jannard, chercheur et coordonateur du volet protection à la TCRI Jennifer Lopes, PhD, chercheuse et professeure à l’Université d’Ottawa Dieynaba Ndiaye, professeure à l’UQAM Aurélie Lanctôt, professeure à l’UQAM et à McGill Meritxell Abellan Almenara, chercheuse et doctorante à l’Université de Montréal Lire la publication Revoir le panel Notre capsule vidéo sur la construction de la figure de l’im.migrant(e) dangereux(se) dans le contexte canadien est sortie et disponible sur tous nos réseaux. Nous vous invitons à la partager dans vos réseaux ! https://www.youtube.com/watch?v=gX16tQkgX5M Solidarité syndicale pour la justice migrante Au début du mois, l’OPLJM a eu le privilège de participer à deux événements importants qui mettent en lumière l’importance de la solidarité syndicale dans la défense des droits des personnes im.migrantes. Notre directrice Amel Zaazaa a participé à un panel riche et inspirant sur « Le travail du care et le travail migrant », dans le cadre du Chantier sur le travail migrant organisé par la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), aux côtés de Marie-Jeanne Vandoorne et Pr. Adele Garnier. Elle a également participé à un second panel organisé par le Conseil Central de Montréal Métropolitain de la la Confédération des Syndicats Nationaux (CCMM-CSN). Ce dernier portait sur les discriminations systémiques vécues par les travailleur·euse·s migrant·e·s précaires et les personnes en situation de handicap. Il soulignait l’importance de faire converger nos luttes pour plus de justice et d’équité. La discussion s’est tenue aux côtés de Patricia Forgue, Frédéric Vachon, Maude Massicotte et Bénédicte Carole. Le jeudi 29 mai, on organise un panel à la Grande Transition L’équipe de l’Observatoire sera présente à la Grande transition dans le cadre d’un panel sur “Les travailleur(se)s migrant(e)s temporaires et la création d’une classe de migrant(e)s indésirables”. Comme nous l’abordions dans notre publication de septembre 2024, les politiques de migration temporaire au Canada s’inscrivent dans un héritage colonial et esclavagiste. Si les discriminations raciales explicites ont été officiellement abolies après la Seconde Guerre mondiale, elles ont été reconfigurées sous d’autres formes et continuent de se manifester à travers les programmes de travail temporaire. Le panel réunira Mostafa Henaway (organisateur communautaire au CTTI et chercheur), Myriam Dumont-Robillard (Professeure et chercheuse) et Aly Ndiaye (Historien spécialiste de l’histoire afrodescendante et de l’esclavage au Québec et au Canada). L’échange sera animé par Amel Zaazaa (Directrice de l’OPLJM). Consultez les contenus produits par l’OPLJM à ce sujet! Lire la publication Visionner la capsule Un nouvel article dans le dernier numéro de la revue Droits et libertés À l’occasion du 50ème anniversaire de la charte des droits et libertés, nous avons contribué à un article pour le prochain numéro de la revue Droits et libertés. Amel Zaazaa et Meritxell Abellan Almenara se sont penchées, dans cet article, sur les limites des protections garanties par la Charte quand il est question des droits des personnes migrantes qui travaillent sous permis fermé. Nous avons hâte de vous voir au lancement qui aura lieu le 2 juin à 17h30 à la Maison du développement durable ! L’OPLJM dans les médias À l’occasion de la sortie de notre publication, Meritxell Abellan Almenara, chercheuse à l’OPLJM, et Amel Zaazaa, directrice de l’Observatoire, ont accordé une entrevue de fond à Sarah Champagne, journaliste au Devoir. Dans cet article, elles reviennent sur les discours politiques, médiatiques et sociaux qui, hier comme aujourd’hui, participent à la construction de la figure du ou de la migrant·e dangereux·se. Notre directrice, Amel Zaazaa, a également accordé une entrevue à France 24 en espagnol sur l’instrumentalisation des enjeux migratoires dans le débat public, notamment en contexte électoral. Elle y souligne comment certains discours politiques détournent l’attention des enjeux structurels en ciblant utilisant les personnes im.migrantes comme des bouc émissaires. Rejoignez notre communauté pour rester informé.es de toute notre actualité. Ne manquez pas l’occasion de faire partie d’un mouvement de solidarité et d’information ! En vous inscrivant, vous recevrez directement dans votre boîte de réception : Des publications inédites: articles d’analyse, articles de blog, résultats de recherches, analyses de politiques publiques… Des podcasts captivants portant sur les enjeux migratoires de l’heure au Canada et au Québec Des capsules vidéo de vulgarisation de nos productions Des invitations à nos événements de lancements et de mobilisation des savoirs
Contre la montée du fascisme, la justice migrante comme boussole

À la veille des élections fédérales canadiennes du 28 avril 2025, la question de l’immigration demeure centrale pour des millions de personnes qui vivent, travaillent et construisent leurs vies ici. Derrière chaque dossier en attente, chaque permis renouvelé ou refusé, chaque regroupement familial suspendu, se trouvent des trajectoires humaines, des espoirs, des parcours de résilience et, trop souvent, des injustices. Ces injustices frappent particulièrement les personnes se trouvant au croisement de multiples vulnérabilités, qu’elles soient raciales, économiques, genrées, linguistiques ou liées à leur statut migratoire.
Le piège du statut implicite et la précarisation institutionnalisée

Immigrante au Québec depuis 2018, année où j’ai entamé mon doctorat, je n’aurais jamais imaginé me retrouver dans la situation précaire que j’ai vécue ces derniers mois. Si je choisis aujourd’hui de raconter mon histoire, c’est parce que je crois essentiel de mettre en lumière un enjeu majeur touchant de nombreuses personnes immigrantes : les délais de traitement des demandes de permis de travail et les conditions de vie des étudiant·e·s internationaux.ales confronté·e·s au fameux « statut implicite »
Impact des mesures sur les travailleur.se.s migrant.es temporaires

L’Observatoire pour la justice migrante, en partenariat avec la Clinique Solutions justes, Cliniques pour la Justice Migrante et le Centre des travailleuses et travailleurs immigrants (CTTI) organise une séance d’information virtuelle sur les récentes restrictions touchant les travailleur.ses temporaires et leur famille.
Trois expert(e)s expliqueront les impacts de ces mesures sur le renouvellement des permis de travail, les demandes de permis de travail ouvert pour les conjoint·es et l’accès à la résidence permanente. Les options, risques et intérêts de changer de statuts d’immigration seront aussi abordés.
Impact des mesures sur les Étudiant.es internationaux

L’Observatoire pour la justice migrante, en partenariat avec la Clinique Solutions justes, Cliniques pour la Justice Migrante et le Centre des travailleuses et travailleurs immigrants (CTTI) organise une séance d’information virtuelle sur les récentes restrictions touchant les étudiantes et étudiants internationaux et leurs familles.
Trois experts expliqueront les impacts de la baisse des seuils notamment sur la prolongation des permis d’études et ainsi que les enjeux relatifs au permis de travail ouvert pour les conjoint·es, permis de travail post-diplôme et au gel du PEQ volet diplômés.
Les options, risques et intérêts de changer de statuts d’immigration seront aussi abordés.
Déconstruire la figure de l’im.migrant.e dangereux.se
Déconstruire la figure de l’im.migrant(e) dangereux(se) Lancement d’une nouvelle publication de l’Observatoire pour la justice migrante et panel de discussion English follows « Déconstruire la figure de l’im.migrant.e dangereux.se pour combattre sa criminalisation » Depuis la prise du pouvoir de Donald Trump aux États-Unis, nous assistons à une recrudescence inédite du discours anti-immigration en Amérique du Nord. Le durcissement idéologique et sécuritaire qui en découle donne lieu à un véritable régime d’exception en matière de contrôle migratoire dans tout le continent qui ne manque pas de résonner au-delà des frontières américaines. Dans ce contexte politique marqué par l’adversité et les nombreuses violations des droits des personnes migrantes, L’Observatoire pour la justice migrante en partenariat avec la Ligue des droits et libertés et la TCRI, vous invitent à prendre part à un espace d’analyse et de réflexion autour de cette réthorique qui construit la figure du migrant(e) dangereux(se) pour banaliser sa criminalisation. Rejoignez-nous le 15 mai prochain pour le lancement d’une nouvelle publication et d’une capsule vidéo produites par l’équipe de l’OPLJM ainsi que pour un panel de discussion qui réunira plusieurs expertises. Ne manquez pas cette opportunité de vous informer et d’échanger sur un sujet d’actualité important. —————————————————————————————————— “Deconstructing the figure of the dangerous im.migrant to challenge its criminalization” Since Donald Trump took over the United States, we’ve witnessed an unprecedented upsurge in anti-immigration rhetoric in North America. The resulting ideological and security hardening is giving rise to a veritable regime of exception in terms of migratory control across the continent, which does not fail to reason beyond American borders. In this political context marked by adversity and numerous violations of migrants’ rights, the Observatory for Migrant Justice, in partnership with the Ligue des droits et libertés and TCRI, invite you to take part in a forum for analysis and reflection on this rhetoric, which constructs the figure of the dangerous migrant in order to trivialize his or her criminalization. Join us on May 15 for the launch of a new publication and video produced by the OPLJM team, as well as a panel discussion featuring a range of experts. Don’t miss this opportunity to get informed and exchange views on an important current topic. Jeudi 15 mai 2025 de 17h30 à 20h00 Ouverture des portes à 17h Grande Bibliothèque de BAnQ Organisé par: L’OPLJM en partenariat avec la LDL et la TCRI S’inscrire